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La Chiropraxie

Fonctionnement, recherche et efficacité de la chiropractie

Le rôle du chiropraticien consiste à redonner à la personne tous les outils qui lui sont nécessaires pour atteindre son plein potentiel de santé. Plus précisément, il insiste sur la relation entre la structure (principalement la colonne vertébrale) et la fonction telle que coordonnée par le système nerveux.

Ainsi, le chiropraticien s’attardera donc à la biomécanique et au bon fonctionnement de la colonne vertébrale et de toutes les articulations afin d’éliminer les irritations du système nerveux. Pour ce faire, il utilisera principalement des ajustements chiropratiques, une forme particulière de manipulations articulaires.

A cet effet, les soins chiropratiques sont solidement documentés d’un point de vue scientifique pour bon nombre de maux, incluant :

  • les douleurs lombaires (bas du dos),
  • les douleurs sciatiques,
  • les maux de tête (céphalées),
  • les migraines
  • et les douleurs cervicales (cou).

Quelques exemples d’études

Douleurs lombaires

Une méta-analyse rapporte que les traitements par manipulations vertébrales (ajustements chiropratiques) sont plus efficaces que les traitements comparables dans les cas de douleurs lombaires.

Source : Anderson, R., Meeker, W. C., Wirick, B. E., Mootz, R. D., Kirk, D. H., and Adams, A. A meta-analysis of clinical trials of spinal manipulation. J Manipulative Physiol Ther 1992;15(3):181-194.

En effet, des revues systématiques de la littérature démontrent que les traitements par manipulations vertébrales (ajustements chiropratiques) sont aussi, sinon plus, efficaces que les traitements médicaux conventionnels (anti-inflammatoires, analgésiques), le repos, la massothérapie ou la physiothérapie pour soulager les douleurs lombaires aigües ou chroniques.

Sources :
  • Bronfort, G., Haas, M., Evans, R. L., and Bouter, L. M. Efficacy of spinal manipulation and mobilization for low back pain and neck pain: a systematic review and best evidence synthesis. Spine J 2004;4(3):335-356.
  • Van Tulder, M. W., Koes, B. W., and Bouter, L. M. Conservative treatment of acute and chronic nonspecific low back pain. A systematic review of randomized controlled trials of the most common interventions. Spine 9-15-1997;22(18):2128-2156.

Aussi, un essai clinique randomisé conduit en double aveugle démontre que les ajustements chiropratiques sont supérieurs aux relaxants musculaires dans le soulagement des douleurs lombaires.

Source : Hoiriis, K. T., Pfleger, B., McDuffie, F. C., Cotsonis, G., Elsangak, O., Hinson, R., and Verzosa, G. T. A randomized clinical trial comparing chiropractic adjustments to muscle relaxants for subacute low back pain. J Manipulative Physiol Ther. 2004;27(6):388-398.

Douleurs sciatiques

Une récente étude de cohorte révèle que les patients souffrant de douleurs lombaires aiguës accompagnées de douleurs au nerf sciatique sont retournés au travail plus rapidement lorsqu’ils étaient traités en chiropratique que lorsqu’ils recevaient des traitements médicaux conventionnels.

Source : Orlin JR, Didriksen A. Results of chiropractic treatment of lumbopelvic fixation in 44 patients admitted to an orthopedic department. J Manipulative Physiol Ther. 2007 Feb;30(2):135-9.

En plus, un essai clinique randomisé conduit en double aveugle démontre l’efficacité des ajustements chiropratiques chez des patients souffrant de douleurs lombaires aigües et de douleur sciatique causées par une protrusion discale.

Source : Santilli V, Beghi E, Finucci S. Chiropractic manipulation in the treatment of acute back pain and sciatica with disc protrusion: a randomized double-blind clinical trial of active and simulated spinal manipulations. Spine J. 2006 Mar-Apr;6(2):131-7.

Maux de tête (céphalées)

Des revues systématiques de la littérature rapportent que les manipulations des vertèbres cervicales (ajustements chiropratiques) sont non seulement efficaces dans le traitement des migraines et des maux de tête d’origine cervicale à court et à long termes, mais également que ces traitements sont sécuritaires et associés à peu d’effets secondaires graves :

Sources :
  • Cassidy, J.D., Boyle, E., Côté, P., He, Y., Hogg-Johnson, S., Silver, F.L., and Bondy, S.J. Risk of vertebrobasilar stroke and chiropractic care : results of a population-based case-control and case-crossover study. Spine 2008;33(4S):S-176-S183.
  • Bronfort, G., Nilsson, N., Haas, M., Evans, R., Goldsmith, C. H., Assendelft, W. J., and Bouter, L. M. Non-invasive physical treatments for chronic/recurrent headache. Cochrane Database Syst Rev 2004;(3).
  • Vernon, H., McDermaid, C. S., and Hagino, C. Systematic review of randomized clinical trials of complementary/alternative therapies in the treatment of tension-type and cervicogenic headache. Complement Ther Med 1999;7(3):142-155.
  • Shekelle, P. G. and Coulter, I. Cervical spine manipulation: summary report of a systematic review of the literature and a multidisciplinary expert panel. J Spinal Disord 1997;10(3):223-228.

Douleurs cervicales

Des revues systématiques de la littérature rapportent que les manipulations des vertèbres cervicales (ajustements chiropratiques) offrent un soulagement des douleurs cervicales et que ce type de traitement est supérieur au traitement médical conventionnel.

Sources :
  • Bronfort, G., Nilsson, N., Haas, M., Evans, R., Goldsmith, C. H., Assendelft, W. J., and Bouter, L. M. Non-invasive physical treatments for chronic/recurrent headache. Cochrane Database Syst Rev 2004;(3).
  • Shekelle, P. G. and Coulter, I. Cervical spine manipulation: summary report of a systematic review of the literature and a multidisciplinary expert panel. J Spinal Disord 1997;10(3):223-228.

Aussi, de récents essais cliniques randomisés favorisent l’utilisation des manipulations vertébrales (ajustements chiropratiques) dans le traitement des douleurs cervicales aiguës et chroniques, en réduisant à la fois les douleurs et l’incapacité fonctionnelle.

Sources :
  • Cleland JA, Glynn P, Whitman JM, Eberhart SL, MacDonald C, Childs JD. Short-term effects of thrust versus nonthrust mobilization/manipulation directed at the thoracic spine in patients with neck pain: a randomized clinical trial. Phys Ther. 2007 Apr;87(4):431-40.
  • González-Iglesias J, Fernández-de-las-Peñas C, Cleland JA, Gutiérrez-Vega Mdel R. Thoracic spine manipulation for the management of patients with neck pain: a randomized clinical trial. J Orthop Sports Phys Ther. 2009 Jan;39 (1):20-7.
  • Palmgren PJ, Sandström PJ, Lundqvist FJ, Heikkilä H. Improvement after chiropractic care in cervicocephalic kinesthetic sensibility and subjective pain intensity in patients with nontraumatic chronic neck pain. J Manipulative Physiol Ther. 2006 Feb;29(2):100-6.

La recherche en sciences chiropratiques

L’effervescence de la recherche fondamentale en sciences chiropratiques permet dorénavant à la profession chiropratique une meilleure compréhension des mécanismes neurophysiologiques. En effet, ils pourraient indiquer l’utilisation des manipulations vertébrales (ajustements chiropratiques) dans le traitement de diverses conditions viscérales telles que l’asthme, les otites, les troubles gastro-intestinaux, etc.

C’est à partir de ces connaissances approfondies en recherche fondamentale que la communauté scientifique chiropratique sera en mesure de mener des études cliniques solides d’un point de vue méthodologique et ce, dans le but de déterminer notamment quels types de patients seront le plus en mesure de bénéficier des soins chiropratiques pour ces conditions spécifiques.

De nombreuses chaires et programmes de recherche en chiropratique dans plusieurs universités canadiennes stimulent l’avancement scientifique de notre profession. En effet :

  • La création de la Chaire de recherche en chiropratique de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), en 2006,
  • La création de la Chaire de recherche en neurophysiologie de la douleur à l’UQTR en 2010
  • et l’inauguration du programme de recherche en chiropratique, épidémiologie et réhabilitation de l’Université McGill, en 2012,

Ce sont des exemples concrets qui permettront de faire rejaillir encore davantage l’importance et les retombées de la recherche chiropratique auprès de la population québécoise et du monde entier.

Le gouvernement du Québec a d’ailleurs reconnu la contribution de la recherche en chiropratique auprès de la population québécoise comme en a fait foi la conclusion, en 2009, d’un partenariat entre le Fonds de recherche en santé du Québec (FRSQ), l’Ordre des chiropraticiens du Québec et la Fondation de recherche chiropratique du Québec (FRCQ).
Vous pouvez consulter la liste des publications de la Chaire de recherche en chiropratique de l’UQTR.

Repères lexicaux pour mieux comprendre les différents types d’études
  • Méta-analyse : démarche d’analyse statistique regroupant les résultats d’une série d’études comparables et indépendantes sur un problème donné. La méta-analyse permet une analyse plus approfondie des données en raison de l’augmentation du nombre de cas étudiés, ce qui résulte en une conclusion globale plus solide que ne le permettent les études individuelles. 
  • Revue systématique : démarche scientifique rigoureuse de revue critique de la littérature. Cette démarche est constituée de plusieurs étapes :
    La première étape consiste à chercher toutes les études, essais cliniques ou autre étude appropriée, publiée ou non, qui ont répondu à une même question clinique précise. Par exemple, tous les essais cliniques effectués afin d’évaluer l’efficacité d’un traitement.
    Ensuite, la qualité de chaque étude est évaluée et la synthèse des résultats obtenus dans les études sélectionnées est effectuée. Finalement, si les données le permettent, une analyse statistique, appelée méta-analyse, est effectuée (source : Réseau Francophone Cochrane).
  • Essai clinique : étude scientifique destinée principalement à l’évaluation de l’innocuité et/ou de l’efficacité d’une méthode diagnostique ou d’un traitement. La qualité scientifique des essais cliniques dépend d’une méthodologie rigoureuse et éprouvée afin d’éviter les biais et les erreurs de collecte ou d’interprétation des résultats.
  • Randomisé : La répartition (au hasard) entre le groupe expérimental et le groupe contrôle ou témoin est effectuée d’une façon qui donne à chacun une chance égale de se retrouver dans l’un ou l’autre des groupes.
  • En double aveugle : Le sujet ignore s’il fait partie du groupe témoin ou du groupe expérimental alors que l’expérimentateur ignore de quel groupe le sujet fait partie.
  • Étude de cohorte : étude d’observation généralement projetée sur l’avenir et dans laquelle deux groupes (cohortes) de sujets sont comparés soit : un groupe exposé à un facteur de risque ou à un traitement en particulier et un autre groupe non-exposé. 

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